Mutations (1969)

La pièce Mutations, commande du GRM, a été synthétisée par ordinateur aux laboratoire Bell en 1969 à l'aide du programme Music V. Elle utilise surtout la synthèse additive, mais elle est aussi, grâce aux travaux de John Chowning, la première pièce utilisant des sons créés par synthèse FM. Des algorithmes particuliers produisent parfois des arpèges d'harmoniques ou des séries de 12 notes.

Le titre de la pièce fait référence au passage progressif entre des échelles de hauteurs discontinues et un continuum de hauteurs.

La pièce mélange les aspects mélodiques, harmoniques et les timbres. Au début de la pièce, un motif mélodique se transforme en un accord qui est lui-même prolongé en timbre.

Modèles instrumentaux & imaginaires.

• Techniques sérielles (hauteurs, rythmes).
• Paradoxes : sons infinis, glissandi, illusions auditives (naissance de la psychoacoustique).
• Espace de timbres.
• Synthèse spectrale : déploiements d'harmoniques, diffraction des partiels du son (sons fluides).
• Opposition ordre et désordre, synchronisation, déstabilisation, fusion, ségrégation.
• Timbres --> mélodies de partiels / Notes --> accords --> timbres fusionnés.
• Synthèse par modulation de fréquence.

Extrait de Mutations (1969)

Mutations (1973) film vidéo de Lillian Schwartz

Levy Fabien, Mutations (1969) de Jean-Claude Risset : une écriture déjouée par des paradoxes. Portrait Polychrome, n°2, Jean-Claude Risset, INA/GRM éd., Paris, new reprint,, 2008, p.63-82.