Le flûte est l'instrument soliste.
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"Dans la première section de la pièce, on entend des sons avec des composantes bruitées qui sont produits par des modulations aléatoires de l’amplitude d’une onde sinusoïdale.
Cette technique produit un son bruité avec une largeur de bande qui dépend de l’intensité de la modulation.
Le résultat sonore est un peu similaire à celui produit par Karlheinz Stockhausen dans Studie II qui utilise, lui, du bruit blanc filtré, donc plus granuleux.
Dans Passages, la largeur de bande produite par la modulation est de 20% de la fréquence de l’onde sinusoïdale.
La fréquence de cette onde part du do3 (262 Hz) pour arriver à une valeur dix fois supérieure (2620 Hz). Pendant ce trajet, l’amplitude diminue.
Plusieurs sons de ce type sont superposés avec de légers décalages temporels, ce qui crée un tourbillon ascendant.
D’autres types de glissés, descendants de 262 Hz vers 87 Hz, sont également superposés aux premiers, selon le même type de modèle."
Schéma de l’instrument utilisé pour les sons glissés. CSOUND FAUST
"Un tel comportement spectral est inspiré d’un modèle mis en évidence dans l’analyse des phénomènes de turbulence."
Risset, Jean-Claude, « Passages », LIMB Bollettino, n° 3, Venise : Biennale di Venezia, 1983, p. 69.