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Résumés des interventions du jeudi 21 octobre 2021

Session 1 - Recherches sur la préservation des musiques électroacoustiques

La transmission orale des pratiques dans les musiques électroacoustiques

Nicolas Debade

Au-delà des problématiques liées à la conservation des œuvres (archives des différents supports, manuscrits, outils et instruments…), l’approche patrimoniale des musiques électroacoustiques permet une transmission contextuelle des différentes productions musicales. Elle se confronte à des problématiques d’obsolescence et de détérioration physique pouvant entraîner la dégradation voire la destruction d’une mémoire contre laquelle la conservation et la restauration tentent de contrevenir.

Cependant, l’évolution et la diversification des pratiques liées à ces musiques se retrouvent également complétées par une transmission de leurs traditions, savoirs et savoir-faire par divers moyens, que ce soit directement la pédagogie (conservatoires, écoles d’arts, universités…), la production de nouvelles œuvres et interprétations d’anciennes (édition discographique, concerts…).

Cette tradition transmise oralement participe à des questionnements liés aux enjeux esthétiques de ces musiques et de leur interprétation (notamment ans le cadre d’œuvres fixées). Mis en perspectives par la conservation (et la valorisation) de textes de référence et de témoignages sous d’autres formes (sonores, vidéos…), ces transmissions « orales », qu’elles soient formelles (cours, colloques, savoirs et de savoir-faire, …) ou informelles (anecdotes, discussions, échange de point de vue…), participent à cette forme de patrimonialisation des pratiques (par leur transmission) et nourrissent donc une forme de tradition.

A travers une mise en perspective par l’histoire et l’évolution du GRM, nous questionnerons le rôle et la place de la transmission orale en tant que véhicule de tradition dans ces musiques, et nous évoquerons entre autres les freins que peuvent rencontrer cette « rémanence » liée à l’oralité.

L'archivage créatif : vers la préservation du répertoire mixte et électroacoustique de création- recherche


João Svidzinski, Alain Bonardi, António De Sousa Dias

Au cours de nos quatre dernières années d’activité en recherche-création, les projets que nous avons menés à la MSH Paris Nord ont produit une vaste quantité de matériel exploitable. Parmi ses actions figure la création mondiale de la version temps-réel de la pièce mixte Inharmonique (1977) pour soprano et bande du compositeur Jean-Claude Risset, le 28 novembre 2019. L’articulation entre les nouvelles créations de ce projet et le ré-encodage de Inharmonique ne se limite pas seulement à un héritage théorique. Inharmonique a été le point de départ pour la composition de la pièce Dans la Nef de nos songes 1 d’Alain Bonardi. Cet exemple montre l’importance de méthodes communes à la préservation, l’analyse et la création.

Dans notre recherche, nous avons priorisé jusqu'à présent un outil de gestion de versions Git pour la préservation du répertoire. GitHub a été utilisé pour tout le processus de recodage de Inharmonique, ainsi que pour l’exportation des pièces des compositeurs-analystes. Même s’il s’agit d’une méthode ouverte et collaborative, nous constatons une difficulté d’intégrer ces dépôts à d’autres plateformes destinées à la préservation de la documentation musicale. Nous cherchons donc une collaboration avec des plateformes d'archivage et de documentation déjà existantes ou à venir, notamment le TGIR Huma-Num et le prototype Antony du groupe de travail AFIM « Archivage collaboratif et préservation créative des musiques avec électronique ».

Plutôt que d’annoncer une solution à cette problématique, notre communication discutera la situation actuelle de cette recherche et cherchera, en perspective avec des recherches dans le même domaine, une alternative en cohérence avec les efforts collectifs de préservation de ce répertoire.

Adapter l’ontologie Doremus aux besoins spécifiques de la musique électroacoustique

Clarisse Bardiot, Bernard Jacquemin, Alexandre Michaan, Jeanne Westeel

La description précise du fonds d’archives d’Art Zoyd représente un enjeu de première importance dans l'accessibilité à cette production. Non seulement la démarche de description dépend forcément de la nature, de la finesse, de la granularité et de la variabilité de l'information dont les archives sont porteuses, mais elle doit aussi s'adapter aux publics-cibles de ces contenus, souvent plus intéressés par les aspects musicaux de ces documents que par les subtilités de la gestion informationnelle. Le modèle à définir doit donc tenir compte de ces deux polarités.

Dans l'univers de l'information musicale, le consortium Dorémus a élaboré un modèle générique ouvert permettant de décrire et de structurer l'information relative à la musique classique. Ce modèle permet de distinguer tout en les reliant explicitement des notions relatives aux diverses dimensions possibles: composition, exécution, conservation, instruments, etc. Cependant, malgré sa puissance d'expressivité, ce modèle ne peut être exploité directement pour décrire les archives d'Art Zoyd et plus généralement de la musique électroacoustique.

Cette communication présente la démarche suivie pour proposer un modèle répondant aux besoins opposés d'expressivité et de simplicité pour décrire les documents du fonds d'archives musicales électroacoustiques d'Art Zoyd qui, se basant sur une même logique de description que Dorémus, puisse être également compatible avec lui. Nous présentons également l’implémentation de ce modèle dans une base de données Heurist.

Le fonds Gérard Hourbette : enjeux de préservation de la musique électroacoustique composée pour échantillonneurs

Alexander Michaan, Daniel Koskowitz, Oudom Southammavong, Clarisse Bardiot

Ayant comme objet d’étude le patrimoine artistique laissé par le compositeur Gérard Hourbette après sa disparition, le programme d’archivage initié par Art Zoyd Studios a, en premier lieu, bénéficié de la richesse esthétique des œuvres de ce répertoire, mais surtout, traversant quelques trente années d’activité, offert l’opportunité d’analyser les changements de méthode, la transformation des outils et des instruments utilisés dans le processus créatif du compositeur.

La spécificité de ce parcours musical, contient à elle seule, les problématiques actuelles liées au développement continuel de la technologie, à l’invention de nouvelle lutherie d’instrument et à la libération toujours vivace, des structures musicales contemporaines, confrontées au défi de leur retranscription la plus fidèle possible, en vue d’une interprétation future. En outre, l'usage presque systématique des échantillonneurs, dans un contexte musical très atypique pour ce type de technologies et intimement lié à la performance en direct, a fait de la musique produite par Art Zoyd un exemple très caractéristique des enjeux de préservation de la musique électroacoustique face à l'obsolescence technologique des appareils qu'elle mobilise.

Cette intervention aura pour objectif de présenter la réflexion menée depuis 2018 sur la sauvegarde des musiques d’aujourd’hui, de la réactualisation des données numériques liées aux échantillonneurs à la réactualisation des partitions et la documentation de ces pièces musicales.

Sur l’archivage et l’ouverture du code de la computer music

Maxence Larrieu

L'objectif de cette présentation est de rendre compte de l’avancée du mouvement de la science ouverte afin que notre communauté puisse progresser sur les problématiques d’archivage et d’ouverture. Les questions à l'origine de cette présentation sont les suivantes : "pourquoi le code de la computer music n'est-il pas archivé ?", "ne gagnerait-on pas à rendre accessible sur le web ce patrimoine ?". Ces questionnements viennent d'un constat. D'une part, le mouvement de la science ouverte se solidifie à grande vitesse. Au niveau politique le 2ème plan national de la science ouverte a été annoncé au début de l'été 2021, et au niveau technologique des plateformes dédiées à l'archivage des produits de la recherche sont de plus en plus nombreuses. D'autre part, à notre connaissance il n’y a pas d’initiative visant à archiver et ouvrir le code des pièces de la computer music. Notre présentation effectuera des allers retours entre la science ouverte et la question de l’archivage dans notre communauté, puis nous donnerons un exemple d'ouverture réalisé pour une pièce électronique (voir doi.org/10.5281/zenodo.3971610). Enfin nous mettrons en lumière les possibles freins à l’ouverture du code de la computer music.

Session 2 - Pratiques de préservation

Kurtag György sr et jr : Zwiegespräch (1999 - 2021) 22 ans de fidélité technologique ?

György Kurtag

Malgré les versions successives de l’écriture instrumentale de cette pièce, (11 versions du solo au concerto pour orchestre et synthétiseurs), toutes les tentatives d’actualiser le dispositif ont échoué. Je vais en analyser les raisons du point de vue du compositeur, de l’interprète et du Réalisateur en Informatique Musicale.

De la nécessité d'intégrer la question de la préservation dès la conception des outils de création

Yann Orlarey

La préservation à long terme des pièces musicales faisant appel à des dispositifs informatiques en temps-réel est un problème complexe dû, pour partie, au fait que la simple conservation des codes informatiques n’est pas suffisante.

En effet, les librairies sur lesquelles s’appuient ces codes sources, les logiciels qui les interprètent ou les compilent, les ordinateurs et les systèmes d’exploitation qui les font fonctionner, sont eux-mêmes soumis à évolution, voir à disparition. De fait, il existe une forme de tension, presque irréconciliable, entre le besoin permanent de nouveauté et d’évolution des outils de création et la stabilité nécessaire à la préservation à long terme des œuvres qui font appel à ces mêmes outils.

Pour essayer de résoudre, tout du moins partiellement, cette tension, nous proposons d’intégrer la question de la préservation dès la conception des outils de création. Les outils de créations doivent devenir préservables, au sens où ils doivent être capables de donner une description précise, humaine lisible et indépendante de toute machine, de ce qu’ils font, de leur sémantique. C’est cette approche, telle que mise en œuvre dans le langage Faust, que nous détaillerons.

L’analyse musicologique par reconstruction peut-elle contribuer à la préservation du répertoire électroacoustique ?

Frédéric Dufeu

Le projet de recherche TaCEM (Technology and Creativity in Electroacoustic Music), conduit par Michael Clarke, Frédéric Dufeu et Peter Manning et financé par l’Arts and Humanities Research Council (AHRC) du Royaume-Uni de 2012 à 2015, a appliqué une approche analytique reposant sur l’écoute et l’interactivité (Interactive Aural Analysis) à neuf œuvres du répertoire électroacoustique (composées par John Chowning, Barry Truax, Philippe Manoury, Hildegard Westerkamp, Francis Dhomont, Trevor Wishart, Jonathan Harvey, Cort Lippe et Natasha Barrett).

Une étude historique et analytique a été menée pour chacune de ces compositions ; concernant l’analyse, un logiciel a été créé pour rendre compte des matériaux, processus et structures musicaux mis en œuvre, mais aussi des technologies employées et, dans plusieurs cas, développées par les artistes eux-mêmes et leurs collaborateurs.

Si cette démarche n’a pas été centrée – en termes d’objectifs, de méthodes, et de résultats – sur la notion de préservation, celle-ci n’a pas manqué d’être soulevée et questionnée à tous les stades du processus de reconstruction impliqué par l’analyse. Cette présentation montrera, à partir du répertoire visé par le projet TaCEM et de retours d’expérience notamment concernant le développement des applications interactives, comment l’analyse de chaque œuvre a pu convoquer des problèmes de préservation spécifiques et y répondre. Elle énoncera ensuite des perspectives de généralisation à des corpus plus larges.

Electronic and mixed music at Casa Ricordi

Alessandro Olto

When analog audio technologies became part of the musical production, then followed by the revolution of digital audio and personal computer, publishing houses were often caught unprepared: new forms of writing, new documents, new re-production techniques, new musical instruments, could not be managed with the tools historically developed for the editing, production, and distribution of musical scores. Furthermore, thanks to mutual exchanges with the scientific community, composers, and performers, it became clear that the abrupt acceleration of technology improvements, together with the fragility and the lack of durability of the new documents, would aggravate the obsolescence of the electronic material. It is therefore in publishers’ interest to seek for proper solutions to guarantee the survival of their catalogue. In this respect, Casa Ricordi has been collaborating for several years with external partners – such as IRCAM or the Mirage Lab at the University of Udine – relying on their expertise to find long-term strategies for this specific repertoire.

This contribution aims to present some of the ongoing projects promoted by Casa Ricordi: the restitution of the works with tape by Luigi Nono, the study of the synthesizer patches for Le Temps et l’écume by Gérard Grisey, and a project for re-writing in a new software environment the live electronics of Perseo e Andromeda by Salvatore Sciarrino.

Prendre en compte les conceptualisations de la musique pour sa préservation : entre trace, tracés et performativité musicales, le cas de l‘UPIC

Sylvie Leleu-Merviel

La nature et la forme de l’inscription en trace ainsi que ses diverses possibilités conditionnent la pensée de la musique elle-même et la façon de la concevoir. Le processus créateur peut donc se voir amputé par les systèmes d’information censés le seconder. La question qui se pose est celle d’un modèle de données et de méta-données numériques permettant de documenter les œuvres musicales, achevées et à naître, sans contraindre la créativité et la diversité de leurs conceptualisations.

La musique peut être conceptualisée de diverses manières et donner lieu à différents types de trace, comme le montrent les toutes premières partitions, la notation classique à laquelle nous sommes accoutumés aujourd’hui, l’enregistrement et l’inscription par gravage sur CD, les synthétiseurs manipulant directement l’onde sonore en temps réel, ou encore la conversion des manipulations d’une table de mixage numérique en inscriptions sur la ligne du temps d’un outil comme Pro Tools. Comment prendre en compte cette diversité sans l’altérer ?

Lors de cette communication, nous analyserons notamment le cas particulier de la machine à composer UPIC de Iannis Xenakis : les sons y sont décrits par leurs composantes acoustiques. La composition sur l’UPIC nécessitait un tracé graphique dans un espace plan temps-hauteur par des courbes continues, ce qui abolit la note au profit du glissando sonore au sens radical du terme. Ce système témoigne d’une pensée du son en termes physiques de fréquence vibratoire et conduit à un tout autre type de compositions, radicalement différent.

Biographies

Miriam Akkermann took a diploma in flute and a master degree in Music and New Technologies in Bolzano (I), and studied audio communication at TU Berlin (GER) and composition at University of the Arts Berlin where she also took a doctorate in musicology. Her research focus includes 20th/21st century music, music technology, performance practices, and archiving. She published her research in international journals and proceedings, and is main editor of Array, the ICMA’s journal. Her sound installations, electroacoustic music works and live electronic performances have been shown in Europe, East-Asia, the Americas and Australia at concerts, galleries and festivals. Currently, she holds a junior professorship for empirical musicology at TU Dresden.

 

Clarisse Bardiot est professeur en études théâtrales à l’université Rennes 2 et chercheur associé au CNRS (laboratoire Thalim). Ses axes de recherche concernent les humanités numériques, l’histoire et l’esthétique des digital performances, les relations art/science/technologie, la conservation des œuvres numériques et les nouvelles formes d’édition. Elle a contribué à de nombreux projets de recherche internationaux, notamment DOCAM à la Fondation Daniel Langlois et Culture Analytics à UCLA. Elle est la directrice scientifique du programme de préservation des œuvres musicales pour Art Zoyd. Dernière publication (également disponible en anglais chez Wiley) : Bardiot, Clarisse. 2021. Arts de la scène et humanités numériques: Des traces aux données. Londres: ISTE.

 

Alain Bonardi est Maître de Conférences HDR en Informatique et Création Musicale au Département Musique de l’Université Paris 8, responsable du Master Musique-Musicologie de cet établissement, co-responsable du Centre de Recherches Informatique et Création Musicale (CICM), équipe du laboratoire MUSIDANSE et chercheur associé à l’Ircam. Ses thèmes de recherche concernent les approches collaboratives et nomades de la musique temps réel ; l’analyse poïétique et la préservation des œuvres avec technologie ; la synthèse spatiale du son. Il est également compositeur et réalisateur en informatique musicale.

 

Hannah Bosma works at the University of Amsterdam for her research project "Preservation as performance: Liveness, loss and viability in electroacoustic music", funded by the Dutch national organization for scientific research NWO with a "Veni" grant (2019–2023). She is also project leader of the research project "From archive to network: Syrian music in the Jaap Kunst audio collection and beyond", funded with a NWO "Hestia" grant (2021–2023). As a co-ordinator/lecturer of the MA-course "Archiving Art" she combines theoretical and project-based teaching in collaboration with various cultural organizations. She lectured on gender, voice and music technology at the Kunstuniversität Graz and other academic institutes, organized the conference "The Art of Voice Synthesis" (UvA 2016), and worked for music and arts organizations. Her doctoral dissertation is titled "The Electronic Cry: Voice, gender and electroacoustic music" (UvA 2013).

 

Hervé Bouley est responsable de la création sonore à la direction de la production de Radio France. Il y exerce en tant que designer sonore, compositeur et réalisateur musical. Il y assure aussi l’expertise des dispositifs d’informatique musicale pour les concerts avec électronique.

Formé à Sorbonne Université (master musicologie), Université Jean Monnet (master RIM) et EHESS (master MHS), ses compositions interrogent le rapport entre la création et les technologies de notre temps.

En tant qu’enseignant (Sorbonne Université, master analyse et création) il forme aux instruments et techniques de création numériques dans une optique de composition du timbre.

 

Kevin Dahan a successivement étudié le piano, l’harmonie, le contrepoint, la composition électroacoustique et le jazz. Docteur en musicologie et informatique musicale, il est Professor of Music Sciences à De Monfort University (Leicester, UK). Ses travaux actuels portent sur l’utilisation des modeles d’apprentissage profond dans le contexte des musiques electroacoustiques, le developpement d’outils pour l’analyse et la composition, l’examen des tendances recentes des musiques electroniques, et la preservation des oeuvres electroacoustiques. Il finit actuellement un ouvrage sur la question des liens entre temps et technologie musicale.

 

Nicolas Debade a rejoint l’équipe de l’INA grm en septembre 2019. Par ailleurs, il est docteur en Sciences de l’art et en sociologie (Aix-Marseille Université) et a travaillé au GRIM puis au GMEM-CNCM à Marseille entre 2011 et 2018. Son domaine de recherche est principalement consacré à l’évolution des pratiques d’écoute et de création, notamment dans le contexte des musiques expérimentales et improvisées. Pianiste classique de formation issu du CNR de Marseille, il se produit dans différents projets musicaux et navigue dans entre les courants expérimentaux en ayant recours à divers synthétiseurs et dispositifs électroniques, au piano, à la guitare ou encore à la basse.

 

Frédéric Dufeu est chercheur au CeReNeM (Centre for Research in New Music) de l’Université de Huddersfield, au Royaume-Uni. Ses principaux axes de recherche sont l’histoire et l’analyse des musiques électroacoustiques et le développement d’outils logiciels pour l’analyse musicologique et la création musicale. Après une thèse de doctorat consacrée aux mémoires artificielles dans les instruments de musique numériques, soutenue en 2010 à l’Université Rennes 2, il a travaillé à Huddersfield aux projets de recherche TaCEM (Technology and Creativity in Electroacoustic Music, AHRC 2012-2015) puis IRiMaS (Interactive Research in Music as Sound, ERC 2017-2022). Il est l’auteur, avec Michael Clarke et Peter Manning, de l’ouvrage Inside Computer Music (Oxford University Press, 2020).

 

Jean-Louis Giavitto est chercheur au CNRS et travaille à l’IRCAM depuis 2011 sur la représentation informatique d'objets musicaux pour l'analyse musicale, la composition et la performance temps-réelle. Il a conçu le langage de programmation Antescofo permettant la synchronisation des actions électroniques avec la performance instrumentale dans les pièces de musique mixte. Antescofo a été utilisé pour des créations de nombreux compositeurs (Boulez, Nunes, Manoury, Maresz, Blondeau, Eldar, Fernandez…) par des ensembles internationaux (Orchestre de Paris, de Radio France, de la BBC, Philharmonie de Berlin, quatuor Diotima, etc.). Il a été également directeur-adjoint du laboratoire commun de recherche IRCAM – CNRS – Sorbonne Université jusqu'en septembre 2021.

 

Johann Holland est ingénieur spécialisé en stratégies d’innovation et en politiques numériques. Après huit années passées au service de l’établissement public Campus Condorcet où il dirigeait le pôle numérique, il est désormais chargé de mission au sein de l'infrastructure de recherche Huma-Num où il aide au développement de collaborations avec les maisons des sciences de l’homme (MSH) et d'autres acteurs. Il est familier des problématiques d’accompagnement, d’innovation permanente par l'usage, d’ingénierie numérique et de transfert de technologies. Il a par ailleurs aidé à fonder l'association Humanistica dont il a été le secrétaire puis le trésorier de 2014 à 2017.

 

Bernard Jacquemin est maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’université de Lille et chercheur au laboratoire GERiiCO. Il mène des recherches sur la modélisation de l’information et la structuration des données pour leur utilisation par des outils numériques (orientation Humanités numériques). Il a participé au projet ANR Dorémus qui visait à concevoir un modèle descriptif des données descriptives de la musique de manière à rendre interopérables les catalogues classiques de la BnF, de la Philharmonie de Paris et de Radio France. Il travaille actuellement à la création d’un modèle ontologique du patrimoine minier des Hauts-de-France dans le cadre du projet ANR MémoMines. Il est également très impliqué dans l’étude des contraintes et impacts de l’ouverture des données de la recherche.

 

Daniel Koskowitz est batteur et percussionniste. Il participe, dans les années 70, à des groupes de ‘Musique Nouvelle’. Il s’oriente ensuite vers des esthétiques plus extrêmes : Power Rock ; Improvisation totale ; Musique Noisy. Membre du groupe Art Zoyd, durant les quinze dernières années de la formation. Compositeur pour la danse, le théâtre, des installations multimédia et des expositions, il développe un travail sur la mémoire programmable des instruments électroniques, dans une prestation en soliste de musique alternative. Co-fondateur de plusieurs associations culturelles : Gestion de patrimoine / Atelier de création multimédia / Collectif de créateurs d’images. Président du Label de production musicale 33RevPerMi.

 

György Kurtàg. Après avoir terminé ses études de composition à l'académie Frantz Liszt à Budapest (Hongrie), György Kurtàg s'intègre à l'équipe de l'I.R.C.A.M en tant que compositeur chercheur (Atelier de Recherche Instrumentale). Il travaille entre d'autres avec M.Kagel, Péter Eötvös, S.Bussotti, Daniel Kientzy, Pierre Yves Artaud, le Quatuor Arditti). Sa participation à ces recherches englobent aussi bien l'analyse et la captation des gestes de l'instrumentiste, que la création des instruments nouveaux.

Profondément attiré par les Arts Plastiques et l'image, il reçoit des commandes musicales du Centre Georges Pompidou, du Musée du Louvre, Musée de Grenoble, ainsi que de la part d'artistes plasticiens, vidéastes, chorégraphes.

Aujourd'hui il s'intéresse surtout à des compositions collaboratives et des projets évolutifs:

The Continuator Project avec François Pachet - Sony Computer Sciences Laboratory,

Zwiegesprächt pour quatuor à cordes et synthétiseur avec György Kurtàg Sr. (BMC CD 129)

Cyclone pour 2 Méta-Instruments avec Serge De Laubier (CD )

Space Talks et Zoo pour synthétiseurs, guitare basse et 2 danseurs commande de ZKM (Karlsruhe)

 

Maxence Larrieu (orcid.org/0000-0002-1834-3007) est docteur en musicologie, spécialisé en informatique musicale et chercheur associé au laboratoire LISAA à l’Université Gustave Eiffel. Ses recherches portent sur les changements musicologiques et culturels amenés par le code de la computer music. Il s'intéresse particulièrement à l'intégration du code en analyse musicale. Dans son dernier article publié dans le Computer Music Journal il analyse une pièce pour électronique en utilisant son code (voir doi.org/10.1162/comj_a_00569). Parallèlement à ses recherches, il travaille au développement de la science ouverte en université. Il est actuellement chef de projet à l'université de Paris pour la réalisation d'une plateforme éditoriale. Son centre d'intérêt général se trouve dans les interactions entre technologie et communautés artistiques et scientifiques.

 

Sylvie Leleu-Merviel est Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication. Elle a créé à l’Université Polytechnique Hauts-de-France le Laboratoire DeVisu (Design Visuel et Urbain), et y a également dirigé DREAM (Développement, Recherche, Enseignement en Audiovisuel et Médias Numériques), aujourd’hui INSA-Médias à l’INSA Hauts-de-France.

Ses travaux portent sur l’ingénierie du document, l’intelligence informationnelle et le « faire-sens » humain, avec deux terrains applicatifs : les nouvelles écritures, notamment audiovisuelles et en médias numériques, et le concept d’information en contexte de décision pour l’action. Elle dirige la collection Traces chez ISTE Editions/Wiley et co-dirige Human-Trace, e-laboratory UNESCO de Complex Systems Digital Campus et la revue RIHM.

 

Serge Lemouton. Après des études de violon, de musicologie, d'écriture et de composition, Serge Lemouton se spécialise dans les différents domaines de l'informatique musicale au département Sonvs du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Depuis 1992, il est réalisateur en informatique musicale à l'Ircam. Il collabore avec les chercheurs au développement d'outils informatiques et participe à la réalisation des projets musicaux de compositeurs parmi lesquels Florence Baschet, Laurent Cuniot, Michael Jarrell, Jacques Lenot, Jean-Luc Hervé, Michaël Levinas, Magnus Lindberg, Tristan Murail, Marco Stroppa, Fréderic Durieux et autres. Il a notamment assuré la réalisation et l’interprétation en temps réel de plusieurs œuvres de Philippe Manoury, dont K…, la frontière, On-Iron, Partita 1 et 2, et l’opéra Quartett de Luca Francesconi. Ses travaux actuels le mènent à étudier la transmission et la préservation des œuvres du répertoire de l’informatique musicale.

 

Estelle Lowry a été directrice de Musique Nouvelle en Liberté (MNL), avant de prendre la direction de la Maison de la Musique Contemporaine le 15 juillet 2020.

Parallèlement à des études littéraires, elle étudie le basson (fagott) et s’investit dans la pratique collective. Nourrie par une éducation où la transmission et l’accompagnement des artistes sont des valeurs déterminantes, Estelle Lowry choisit de s’orienter vers les métiers de la production et de la gestion de projet.

À l’issue d’études d’histoire de l’Art et de gestion des entreprises culturelles, elle est chargée de production et de diffusion au Concert de l’Hostel-Dieu (Lyon), avant de rejoindre l’Orchestre de Picardie puis la Maison de la Culture d’Amiens, pour intégrer MNL en 2009.

À travers son action à MNL, Estelle Lowry s’attache à promouvoir la création contemporaine en soutenant la production et la diffusion du répertoire de création, dans toute sa diversité et à destination du plus grand nombre, et à favoriser les rencontres entre les artistes et les publics.

 

Alexandre Michaan. Restaurateur du patrimoine, diplômé de l'Institut national du patrimoine et spécialisé depuis 2014 dans la préservation des œuvres audiovisuelles et numériques, Alexandre Michaan est doctorant à l'Université de Saint-Etienne depuis 2020. Formé aux techniques et aux procédures de préservation des œuvres vidéo aux Pays-Bas, il se spécialise durant son année de diplôme sur les enjeux de conservation-restauration des œuvres numériques menacées par l'obsolescence des formats. Il a travaillé comme restaurateur auprès d’institutions publiques telles que le Centre Pompidou, le FRAC Franche-Comté, ou le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, ainsi qu’avec Art Zoyd Studios depuis 2018 pour le plan de conservation et d’archivage du fonds de musique électroacoustique.

 

Christine Nguyen Duc Long. Docteur en droit, auteur d’une thèse sous la direction du Doyen Pierre Sirinelli sur «Les conséquences juridiques de la numérisation des œuvres – Aspects de droits d’auteur et de droits voisins» (publiée en 2001 par l’IRPI), Christine Nguyen Duc Long a été pendant une dizaine d’années Directeur Juridique au sein de groupes audiovisuels français et est désormais avocate au Barreau de Paris et chargée d’enseignements à l’Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne dans le cadre du Master II – Droit, économie et gestion de l’audiovisuel où elle enseigne le droit de la communication audiovisuelle et les pratiques contractuelles des industries culturelles.

Christine Nguyen Duc Long est également membre du CERDI (Centre d’Etudes et de Recherches en droit de l’immatériel – Université Paris XI - Sceaux), de l'AFPIDA (Association Française pour la Protection Internationale du Droit d'Auteur), groupe français de l'ALAI (Association Littéraire et Artistique Internationale) et du Comité Scientifique de la revue Dalloz.

Elle contribue régulièrement à des publications juridiques dans le domaine des droits de propriété intellectuelle.

 

Alessandro Olto received his PhD in Audiovisual Studies at the University of Udine, followed by a two-years post-doc at the Department of Languages and Literatures, Communication, Education and Society, University of Udine. He was part of the Mirage Lab team for ten years. His research was focused on the analysis and the critical editing of electronic and mixed music, the relationships between composition and technology, the preservation and restoration of musical works. He has been working for Casa Ricordi in Milan since December 2019 as Archive and Library Manager for the Universal Music Publishing Group.

 

Yann Orlarey. Compositeur, chercheur en informatique musicale, Yann Orlarey est actuellement directeur scientifique de Grame, le centre national de création musicale basé de Lyon. Son répertoire musical comporte des pièces sur bande, des pièces interactives et des pièces instrumentales pour solistes, petites formations et orchestres. Pour la plupart, ses œuvres font appel à des moyens informatiques, soit au niveau des situations de jeu instrumental proposées aux interprètes, soit au niveau de la composition musicale proprement dite. Ses travaux de recherche portent sur la conception et l'implémentation de langages de programmation pour la création musicale et sonore, avec un intérêt particulier pour le lambda-calcul, la programmation fonctionnelle et les techniques de compilation et de temps réel. Il est l’auteur, ou le co-auteur, de différents logiciels musicaux, en particulier du langage de programmation Faust.

 

Laurent Pottier est professeur des universités, spécialisé sur les musiques utilisant les technologies électroniques et numériques. Il enseigne à l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne (Univ. de Lyon) où il a créé en 2011 le Master PRO RIM (Réalisateur en Informatique Musicale). Il a enseigné à l’IRCAM (1992-1996), puis a dirigé le secteur recherche au GMEM à Marseille (1997-2005). Comme RIM il a travaillé avec de nombreux compositeurs et notamment avec J.-B. Barrière, J. Chowning, T. De Mey, A. Liberovicci, C. Maïda, A. Markeas, F. Martin, T. Murail, J.-C. Risset, F. Romitelli, K.T. Toeplitz. Principaux thèmes de recherche : analyse de la musique basée sur la signature sonore, préservation créative des œuvres avec électronique, lutheries électroniques, musiques mixtes, rock progressif.

 

Guillaume Pellerin est responsable du Pôle Web de l’IRCAM au sein du département Innovation et Moyens de la Recherche. Ingénieur Arts et Métiers et docteur en mécanique et acoustique de Sorbonne Université, il enseigne au CNAM de Paris, puis fonde en 2008 sa société Parisson spécialisée dans l'ingénierie de la connaissance et rejoint l'IRCAM en 2015. Il y conçoit et met en oeuvre des systèmes numériques collaboratifs dans un contexte d'innovation ouverte impliquant : une stratégie pluridisciplinaire mêlant sciences dures et sciences humaines, des techniques de production, de stockage et d'analyse semi-automatique des données audio-visuelles orientées web, des architectures logicielles open source, reproductibles, modulaires et pérennes. Il a notamment dirigé des projets de recherche et développement de plateformes de musicologie computationelle (Telemeta, TimeSide, ANR DIADEMS 2012, ANR WASABI 2016, BRAHMS) dont celui des archives sonore du CNRS / Musée de l'Homme pour lequel il reçoit le Cristal Collectif du CNRS en 2018, l'apprentissage en ligne vidéo (TeleForma), la communication événementielle et scientifique (Mezzo, www.ircam.fr, www.stms-lab.fr), le développement musical collaboratif (forum.ircam.fr), l’archivage pérenne des oeuvres avec électronique (Sidney, Antony) et participé à des réseaux arts/sciences (programme européen “Sciences, Techologies and Arts : STARTS H2020” et programme national "Recherche Culturelle et Sciences Participatives : ParticipArc coordonné par le Museum d'Histoire Naturelle et le Ministère de la culture).

 

Alessandro Ratoci is a composer, electronic music performer and computer music teacher.

After the degrees in piano, composition and electronic music in Italy he has obtained a Master of Arts in mixed composition at the HEM in Geneva followed by 2014-15 IRCAM Cursus in Paris. Actually he’s pursuing a Ph.D. program in composition at the Sorbonne Université / IRCAM focused on the computer assisted composition methods for style hybridization.

Fascinated both by the connections between music, life and society and the relationship between tradition and innovation he includes in his background early and baroque music, popular and underground contexts and Is particularly interested in cross-genre and cross-style experiences which employs both traditional score writing, improvisation or dynamics of collective creation.

Recent experiences in multidisciplinary context includes theater (Omar Porras, Teatro Malandro, Switzerland), dance (Compagnie KeatBeck, Paris) and video art (Matthieu Cherubini).

As a composer he has been performed in European (ManiFeste, Paris – Ravenna Festival, Italy - Archipel, Switzerland, etc.) and American festivals (Missouri International Composers festival - Mise-En, Brooklyn) by Alarm Will Sound, Barcelona Modern Ensemble, Ensemble Modern Academy, Orchestre de Radio France and soloists like Paolo Ravaglia, Stefano Malferrari, Carlo Cordeiro and Antonio Politano.

He is actually teaching electronic music improvisation and performance and electroacoustic composition at HEMU in Lausanne, Switzerland.

 

António de Sousa Dias, compositeur, artiste multimédia et professeur, est professeur associé à l'Université de Lisbonne, Faculté de Beaux-arts. Titulaire d'un doctorat en Esthétique, Sciences et Technologie des arts et diplômé en composition, il partage son activité entre la création, la recherche et l'enseignement. Auteur de musiques pour le cinéma et l'audiovisuel (fiction, documentaire et animation), ainsi que d'œuvres explorant plusieurs genres (instrumental, électroacoustique, mixte), la performance, le théâtre-musique, l'installation et la création visuelle. La reconstruction d'œuvres musicales dont les technologies sont devenues d'accès difficile joue également un rôle important dans son parcours.

 

Giulia Sarno is an ethnomusicologist and currently a PhD candidate in History of the Performing Arts at Università di Firenze, Italy, where she is investigating the history and archival patrimony of Tempo Reale, a centre for music research, production and education founded in Florence by Luciano Berio. Her main research areas include a variety of contemporary musical and sonic practices, ranging from experimental electronics to folk and popular music, with a special interest in the preservation and promotion of electronic music repertoires and archives. She is the curator of Tempo Reale’s archives. She is part of the RISME digitali research group on electronic music (Società Italiana di Musicologia) and co-editor-in-chief of the web portal musicaelettronica.it.

 

Oudom Southammavong a suivi des études de musicologie. Pendant son Master RIM (Réalisateur en informatique musicale) à l'Université Jean Monnet de Saint Etienne, il a fait un stage à Art Zoyd Studios en 2015 avant d'intégrer la structure, dont il est devenu le RIM permanent en 2018. Expert en informatique musicale, et en particulier sur les logiciels Max/MSP ou Puredata, il a travaillé avec de nombreux compositeurs et ensembles (Clara Maida, Gualtiero Dazzi, Michael Levinas, Juan Arroyo, Bruno Giner, André Serre-Milan, Christophe Havel). Expert en logiciels de réalité virtuelle, il a également suivi à Art Zoyd studios tout le projet «Immersion Dante». Il a également travaillé en tant que RIM pour plusieurs ensembles de danse, notamment la compagnie Gat Dance, ou encore le quatuor Tana, ainsi que Radio France.

 

João Svidzinski est compositeur, réalisateur en informatique musicale et enseignant-chercheur en université. En 2018, il obtient son doctorat en Esthétique, Sciences et Technologies des arts, spécialité musique de l’université Paris 8. Il est actuellement chercheur associé au CICM / MUSIDANSE EA 1572 et, depuis 2016, responsable scientifique des projets musicaux-scientifiques à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord. Actuellement, il mène une recherche sur la réévaluation de l’organisation des concerts dans le contexte actuel de crise et de distanciation sociale. Depuis 2016, il est enseignant en « Composition électroacoustique » et en « Musique et outils informatiques » à l’Université Paris 8. En 2020, Il commence à collaborer avec l’Ircam en tant que réalisateur en informatique musicale.

 

Agnès Simon-Reecht est conservatrice des bibliothèques. Après avoir été cheffe de produit pour les sites data.bnf.fr, puis le catalogue des Archives nationales, elle est entrée 2018 au département de la Musique de la BnF comme chargée de collections patrimoniales sur les périodes XXe-XXIe siècles. Elle est aujourd'hui cheffe du service de la conservation et de la communication dans ce département. Avec la conservatrice Lou Delaveau, elle est également correspondante de la filière acquisition et dons des documents numériques.

 

Atau Tanaka est né au Japon et a grandi aux États-Unis. Il est diplômé en sciences de Harvard, en composition au Peabody Conservatory. Il obtient son doctorat au CCRMA de Stanford sous la direction de John Chowning. En France, il a travaillé en pédagogie à l’IRCAM, comme artiste-professeur au Fresnoy Studio National et en tant que chercheur à Sony Computer Science Laboratory Paris. Il a été co-directeur artistique au STEIM Amsterdam. Ses recherches dans l’exploitation musicale de la physiologie corporelle, ainsi que la musique sur réseau ont été soutenues par le European Research Council (ERC). Son travail artistique a été primé à Ars Electronica. Il est professeur des universités à Goldsmiths University of London.

 

Germán Toro Pérez was born 1964 in Bogotá. Music theory studies at the Universidad de los Andes in Bogotá, composition studies and Master degree in arts at the University of Music and Performing Arts, Vienna. Conducting courses with Karl Österreicher and Dominique Rouits. Studies and courses on electroacoustics and computer music in Vienna and Paris.

His catalogue includes instrumental, fixed and mixed compositions, as well as works in collaboration with graphic design, painting and experimental video. His music theater work «Viaje a Comala» after «Pedro Páramo» by Juan Rulfo was premiered in 2017.

Germán Toro Pérez, is composer, director of the ICST and professor for electroacoustic composition at the Zurich University of the Arts. His current research field at ICST is the performance practice of electroacoustic music.

Saxophoniste, improvisateur et réalisateur en informatique musicale, Gabriel Venner est diplômé des universités Grenoble Alpes et Jean-Monnet de Saint-Etienne et s’intéresse dès son plus jeune âge à la lutherie électronique, la synthèse sonore, le traitement temps-réel ainsi qu’aux émulations software des synthétiseurs analogiques.

En 2021, il effectue son stage de fin d’étude à Art Zoyd Studios, centre de création musicale basé à Valenciennes. Ainsi, durant plusieurs mois il intègre l’équipe en charge du projet d’archivage et de pérennisation des pièces des fonds d’archives du centre et participe aux différents tests et améliorations d’une émulation virtuelle de l’échantillonneur Akai S6000, développée avec le logiciel Max/MSP. A cette occasion, il rédige une version de la notice d’utilisation de l’outil.

 

Jacques Warnier est Ingénieur d'Étude pour le Ministère de la Culture, Réalisateur en Informatique Musicale (RIM) au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Il est également cofondateur de LGS-Le Grenier à son, une société de prise de son qui a enregistré pour les majors de disques en France telles que Naïve Classique, EMI classics, Virgin classics ou BMG.

Altiste et électronicien de formation, il entame à la fin des années 80 une activité de musicien aussi bien à l'orchestre qu'en musique de chambre. Il découvre le studio lors d'enregistrements pour la musique de publicités et de films. Passionné par les techniques du son, il entre en 1995 au service audiovisuel du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris comme technicien de maintenance.

En 2007 il devient référent technique pour les concerts au cnsmdp comportant de l’informatique musicale.

En 2015 il obtient le master RIM de l’Université de Saint-Etienne et continue de développer l’accès des étudiants du conservatoire au répertoire mixte, réalisant l’électronique live de Anthèmes II et Dialogue de l’ombre double de Pierre Boulez, Prologue de Gérard Grisey, Winter Fragments de Tristan Murail, Vent Nocturne de Kaija Saariaho, Trace X de Martin Matalon, Mixtion de Pierre Jodlowski, Senderos... que bifurcan de Luis Naón, Metallics de Yan Maresz, Illusion réelle de Leilei Tian, Art of Metal II de Yann Robin et tout dernièrement Tensio et Partita 2 de Philippe Manoury.

 

Jeanne Westeel est étudiante en master 2 Gide (gestion de l’information et du document en entreprise) à l’université de Lille. En 2021, au cours de sa première année de master, elle a effectué un stage sur la numérisation et la documentation de la musique électroacoustique à Art Zoyd. Son mémoire lié à ce stage porte sur la «Modélisation de la structure de l’information pour la conservation et la valorisation d'un fonds d’archives de musique électroacoustique».

 

Emilie Zawadzki est une développeuse web, musicienne et artiste numérique. Après 10 ans dans le milieu du web, elle rejoint l'Ircam de 2016 à 2020 en tant que chargée de développement web. Elle travaillait notamment sur les projets Sidney (Serveur de documentation technique des oeuvres Ircam) et Brahms (base de données de compositeurs / compositrices de musique contemporaine).

Elle a également enseigné un module de Web Audio aux Master ATIAM.

En 2021, elle conçoit avec Sandrine Maricot Despretz un nouveau magazine en ligne sur la musique contemporaine : https://hemisphereson.com

Aujourd'hui, elle est directrice technique d'une agence digitale spécialisée dans la data visualisation.

En tant qu’indépendante, elle crée des installations artistiques. La dernière en date est Oghamber, exposé en septembre 2021 à Mains d'Oeuvres. Vient de sortir également la version en ligne du spectacle Your Opinion Matters, qui fera partie de la collection numérique du Jeu de Paume.

https://jeudepaume.org/evenement/creation-your-opinion-matters/

Elle est à l’initiative de plusieurs projets de musique électronique qui se sont produits à Paris, Berlin et Londres : Elek Ember, Mesce Basse, Warsztat, Funeral Thru, Olgarym.