L’initiation des étudiants en musicologie à la programmation informatique, doublée d’un apprentissage de techniques de traitement de signal, est toujours relativement délicate, mais le passage par un atelier de création en utilisant des outils qu’ils ont produits par eux-mêmes a tendance à les réconcilier avec les technologies.
Cette année, la crise sanitaire a conduit ces étudiants à installer les logiciels sur leurs propres équipements, ce qui n’a pas toujours été facile voire parfois impossible, même avec une assistance à distance. Mais ces ateliers ont permis de garder le contact avec les étudiants et entre les étudiants sur une activité [dans le cadre d’une activité donnée].
Cela va nous inciter, pour les prochaines années, à insister plus fortement sur l’installation par les étudiants des logiciels étudiés sur leur propre matériel. Cela explique que nous insistions sur des logiciels multiplateformes, libres (Faust), à coût réduit (Reaper) ou utilisables en version démo « Runtime » (Max).
Pour finir, nous citerons deux expériences tout-à-fait novatrices portant sur la pédagogie des technologies avancées en informatiques musicale destinée à des musiciens : les travaux de l’équipe d’Alain Bonardi à l’Université Paris 8 avec les outils Kiwi pour une programmation partagée en ligne et ceux de l’équipe de Jason Freeman de l’Université d’Atlanta avec la plateforme Earsketch.